Association L'Avant-Scène
Danse
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Quixotte
ni échec, ni mat, juste en vie |
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créé le 14 et 15 juin 2003 au Théâtre
de l'Octogone, Pully Chorégraphie et mise
en scéne: Jânia
Batista et Etienne Frey
Création musicale: Matthieu Ramsauer Création
lumières: Jean-Pierre Potvliege Collaboration
aux costumes et décors: Fundação Fluminense
de ballet et Rosi Morilla (Picpus) Avec: Jania
Batista, Etienne Frey,
Alexandra Carey, Ramon
Moraes et Le Jeune Ballet
de L'A-Scène
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Quelle tentation que le Don Quichotte de
Cervantès
Le mythe a l'évidence des
lieux communs. On s'identifie au personnage. On se voit
combattre, juger de l'injustice, prendre en main les causes
perdues. Signe inséparable de notre domaine culturel,
il est à la fois manière de vivre, apparence
physique, évidence de la folie des communications.
Si le mythe de Don Quichotte rejoint notre réalité,
il a un sens et la pièce doit prendre ce visage
contradictoire et tragique : l'homme et la femme d'aujourd'hui
aux prises avec le monde, solitaires et déchirés,
des parias, des exclus de la société.
C'est au stade des situations qu'il fallait tenter ce
pari.
Que la comédie soit inséparable du tragique,
que le rêve soit indissociable du réel.
Les gestes seraient ceux d'aujourd'hui, les phrases seraient
formées de silences, de regards, d'émotions
et de danse. On irait jusqu'au silence, jusqu'à
la pure impression du mouvement, jusqu'à l'extrême
violence intérieure, qu'on briserait par des ruptures,
des apports de poésie, de jeux sur les personnages.
Cela exige de s'oublier et de devenir support et révélateur.
N'y a-t-il rien de plus doux que d'oser l'aventure ?
Prendre son combat à bras le corps, oser le face
à face avec son âme.
Don Quixotte était-il vraiment un chevalier errant
ou profitait-il simplement de la vie et de son parcours
sinueux ? |
Sur la scène les danseurs sont des pions de leur propre
existence. La chorégraphie de Jânia Batista et
Etienne Frey nous emporte sur le chemin de cet adage:
"Carpe Diem sur l'échiquier
de la vie"
Cette réflexion sur Don Quixotte est un travail sur
le "lâcher prise", c'est cette notion qui passionne
les deux chorégraphes.
Depuis cinq ans, Jânia Batista s'interroge sur le mythe
de Don Quixotte, sur cette image de l'aventurier original, celui
qui se donne corps et âme pour sa part de vie en plus.
Le combat de l'homme pour entrer dans son labyrinthe et avancer
sur ce parcours d'obstacles, accepter et goûter les changements
le regard sur la ligne d'horizon.
C'est le livre de Spencer Johnson "Qui a piqué mon
fromage?" qui a permis à Jânia Batista de
trouver les clés afin d'ouvrir la porte de la création
de ce projet.
Ce labyrinthe dans lequel on entre dès l'enfance. "Et
ce serait tellement plus simple si nous en avions la carte.
Mais non! tout bouge tout évolue" (S. Johnson),
même le plus petit grain de poussière.
S'enraciner dans la terre et se laisser envahir par le flux
de l'eau, ressentir la cruauté du feu, le désarroi
et respirer la grandeur de la vie puisque nous en sommes l'acteur
et non pas le dirigeant.
Si ces images peuvent paraître simplistes, elles nous
semblent essentielles.
ni
échec, ni mat, juste en vie |
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